Ô TOULOUSE ... Années 60









Les 30 glorieuses de l'architecture de la ville rose



 Le pointeur est accroupi, béret vissé sur la tête. La cravate est rangée sous la chemise blanche. Le bouliste, concentré, a tombé la veste. De dos, près du but, son compère, ou adversaire, porte casquette et gilet sans manche, et chaussettes sous les sandales qui foulent la poussière des allées Jean-Jaurès. Un spectateur fume la pipe et se tient le menton, « penseur de Rodin »

 Un monde résiste, un monde change. La partie de pétanque à Marengo, c'est du Pagnol sur le chantier des futurs Champs-Élysées toulousains, dernier grain de sable sur la voie royale de la bagnole et du réfrigérateur. Un film de Jacques Tati au pied d'une de ces « quilles » élevées pour loger, « avec tout le confort moderne », les enfants du baby-boom et les pieds-noirs de retour.

Matin place du Capitole, Toulouse 1961 / Photo DDM, Jean Dieuzaide


  Toulouse moderne s'est construite, avant de se figer sur son centre historique. Dans le sillage du Corbusier, Candilis lance un Mirail hors normes, des architectes toulousains innovants, liés à des promoteurs entreprenants et à des édiles plus ou moins dans le mouvement (les 3B, Badiou, Bazerque et Pierre Baudis) créent de nouveaux quartiers (Empalot, Bagatelle, Roguet), des barres et des villas « cubes », des hypers, des grands magasins et des stations-service, des marchés parkings (Victor-Hugo, Carmes), le Min de Lalande, la Cité administrative, le Belvédère, des universités (Droit, Lettres au Mirail, Sciences à Rangueil), des écoles et des églises, un monument à la Résistance cité dans la Pravda, des casernes et des hôpitaux…

Tout n'a pas bien vieilli, tout n'est pas non plus à jeter. Au contraire.

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