mi août ...
En quelques secondes, le souffle avait fait voler en éclats les immeubles de verre et d’acier. Le pont suspendu s’effondra dans un bruit sourd sur l’autoroute encombrée de véhicules en fuite. Les arbres déracinés disparurent dans les airs. L’instant qui suivit, un nuage blanc opaque recouvrit la ville en ruines. Le jour d’après et les semaines qui suivirent, une pluie acide tomba sans trêve. Puis, peu à peu elle diminua d’intensité ... Une boue rougeâtre recouvrait le bitume défoncé et les restes de corps calcinés. Dans la moiteur du silence, quelques rats téméraires, en quête de nourriture, émergèrent des égouts et se faufilèrent dans les décombres. Ils n’étaient plus nombreux. Certains avaient péri dans le souffle, d’autres avaient été irradiés mortellement. Les rescapés, faméliques, tentaient d’échapper aux derniers prédateurs : une poignée de survivants humains et une multitude de chattes. Un matin, le soleil filtra timidement au travers d’une bouche d’égout. Les hommes s