mi août ...
En quelques secondes, le souffle avait fait voler en éclats les immeubles de verre et d’acier. Le pont suspendu s’effondra dans un bruit sourd sur l’autoroute encombrée de véhicules en fuite. Les arbres déracinés disparurent dans les airs. L’instant qui suivit, un nuage blanc opaque recouvrit la ville en ruines. Le jour d’après et les semaines qui suivirent, une pluie acide tomba sans trêve. Puis, peu à peu elle diminua d’intensité ...
Une boue rougeâtre recouvrait le bitume défoncé et les restes de corps calcinés. Dans la moiteur du silence, quelques rats téméraires, en quête de nourriture, émergèrent des égouts et se faufilèrent dans les décombres. Ils n’étaient plus nombreux. Certains avaient péri dans le souffle, d’autres avaient été irradiés mortellement. Les rescapés, faméliques, tentaient d’échapper aux derniers prédateurs : une poignée de survivants humains et une multitude de chattes.
Un matin, le soleil filtra timidement au travers d’une bouche d’égout. Les hommes se concertèrent et il fut décidé qu’un éclaireur explorerait une potentielle survie à la surface. Celui désigné par tirage au sort, était pâle et squelettique. Ses cheveux blancs contrastaient étrangement avec la jeunesse de ses traits. Il titubait, aveuglé par la lumière et ne se rendit pas compte immédiatement qu’on l’encerclait…
Les chattes s’étaient rassemblées, à l’affût de cette proie inespérée... Leur mémoire génétique leur signala que cette nourriture était interdite mais si elles voulaient survivre, elles n’avaient aucun autre choix.
Les yeux exorbités, oreilles aplaties, queue mouvante et babines retroussées, elles avancèrent d’un pas vers l’homme. Quelques feulements surgirent, suivis d’une cacophonie de cris de combat.
Tétanisé, l’homme restait planté là, sans comprendre. Le cercle menaçant se resserrait autour de lui. Il se boucha les tympans pour ne pas entendre la masse hurlante qui rampait vers lui. Soudain il sentit les griffes et les crocs lui pénétrer les mollets et essaya de se dégager.
C’est alors que Mimine, une petite chatte rousse flamboyante, lui bondit au visage et lui creva les yeux. L’homme vacilla et tomba. Enhardies, les autres chattes se ruèrent sur le corps à terre.
Au soir de ce jour de l’an 1, Mimine fut proclamée chef des chattes de l’apocalypse. Des groupes de dix se constituèrent, chargés de faire le guet devant chaque plaque d’égout de la ville...
Au matin du deuxième jour de l’an 1…
Miaou ... un coup de langue sur ma joue mal rasée !!!
J'suis réveillé ...
« Mimine, mon bébé, s’il-te-plaît, ne me mange pas !!! »…
Je bondis hors du lit et me souviens avec horreur que j’ai oublié de lui acheter ses croquettes !!!
Je bondis hors du lit et me souviens avec horreur que j’ai oublié de lui acheter ses croquettes !!!
la clé des dunes
Le temps qui presse m’indique les aiguilles qui s’affolent. Panique sur la Terre !!!
J’avais pourtant fermé la porte pour qu’il ne s’échappe pas ... mais il s'est glissé par dessous et s'est volatilisé ...
Damned où est-il passé ce temps qui m'échappe et qui n'arrête pas de courir après je ne sais quel Graal ???
En courant plus vite que le vent, je le rattraperai !!!
Du moins je m’en persuade ... Ne jamais baisser les bras !!!
Du moins je m’en persuade ... Ne jamais baisser les bras !!!
Et me voilà sur le sable, comme tombé de la dernière pluie, par un petit matin d'été pourri ...
Indifférents à ma détresse, les chiens mouillés ont entamé une partie de poker !!!
A-t-on idée de jouer aux cartes pour passer le mauvais temps qui vous échappe ???
La mer s’est mise à galoper, le soleil a bousculé la lune et s’est imposé sur l’horizon.
Et moi je reste planté comme une asperge, à lui faire de grands signes de la main, espérant un "au revoir" que sais-je … L'espoir proustien du temps retrouvé ...
Il n’a pas attendu que je lui rende ce que je lui avais volé …
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