Jules Supervielle ...
Quand cinquante ans plus tard, une jolie femme vous interpelle dans une rue de Toulouse, radieuse, assise à la terrasse d'un café, place du Capitole ... - Monsieur,ne touchez pas l'épaule du cavalier qui passe !!! Vous vous arrêtez, vous vous retournez, elle vous sourit, vous lui récitez la suite de L'allée , ce poème de Jules Supervielle qu'apparemment vous connaissez tous deux : - Il se retournait Et ce serait la nuit, Une nuit sans étoile, Sans courbe ni nuage. Elle éclate de rire, elle demande : - Que deviendrait alors Tout ce qui fait le ciel, La lune et son passage Et le bruit du soleil ? Et vous répondez à l'enfant réapparue dans le sourire de la femme avec qui jadis vous aviez appris ce poème : - Il vous faudrait attendre Qu'un second cavalier Aussi puissant que l'autre Consentît à passer. Puissance des sentiments enfouis que seule la complicité poétique permet de retrouver !!! Nous ne sommes pas, nous devenons ... C'est