De Socrate à Audiard ...
- "nous devons un coq à Asclépios ; payez-le, ne l'oubliez pas." ...
Ce furent les dernières paroles de Socrate à Criton, celles en tous cas que Platon a rapportées alors que son maître venait de boire la ciguë ...
Je regardais avec attention la bouteille en plastique banale ayant, dans un premier temps, contenu de l’eau pétillante. je l’avais rincée, essuyée puis posée sur sa petite balance de ménage, j'avais pris un petit entonnoir en plastique vert et j'avais suivi à la …lettre les prescriptions que le pharmacien m'avait données ... J'avais versé dans l’entonnoir cent grammes de polyéthylène glycol en poudre auxquels j'avais ajouté dix grammes d’un mélange d’acide ascorbique et d’ascorbate de sodium vraisemblablement destinés à rendre la potion moins amère ... J'avais ensuite complété avec un litre d’eau puis mélangé l’ensemble jusqu’à dissolution complète de la poudre ... J'étais allé chercher le verre que j'utilise habituellement pour mon whisky-coca ... Mais ce soir, ce verre aura un autre usage ... Puis j'ai finalement reposé le verre me disant que ça irait plus vite en buvant à même le goulot ... Empoignant la bouteille, je suis passé au salon et je me suis confortablement installé sur mon vieux fauteuil, juste en face de la télé où passait un film suédois en V.O. chiant au possible ... J'aurais dû me méfier, c'était un présage ... Je me suis mis à boire, à longues rasades, reprenant à peine ma respiration entre deux goulées, jusqu’à ce que la bouteille fût complètement vide ... Je l'ai reposée sur la table basse et je me suis laissé glisser dans mon fauteuil club ...
Ce furent les dernières paroles de Socrate à Criton, celles en tous cas que Platon a rapportées alors que son maître venait de boire la ciguë ...
Je regardais avec attention la bouteille en plastique banale ayant, dans un premier temps, contenu de l’eau pétillante. je l’avais rincée, essuyée puis posée sur sa petite balance de ménage, j'avais pris un petit entonnoir en plastique vert et j'avais suivi à la …lettre les prescriptions que le pharmacien m'avait données ... J'avais versé dans l’entonnoir cent grammes de polyéthylène glycol en poudre auxquels j'avais ajouté dix grammes d’un mélange d’acide ascorbique et d’ascorbate de sodium vraisemblablement destinés à rendre la potion moins amère ... J'avais ensuite complété avec un litre d’eau puis mélangé l’ensemble jusqu’à dissolution complète de la poudre ... J'étais allé chercher le verre que j'utilise habituellement pour mon whisky-coca ... Mais ce soir, ce verre aura un autre usage ... Puis j'ai finalement reposé le verre me disant que ça irait plus vite en buvant à même le goulot ... Empoignant la bouteille, je suis passé au salon et je me suis confortablement installé sur mon vieux fauteuil, juste en face de la télé où passait un film suédois en V.O. chiant au possible ... J'aurais dû me méfier, c'était un présage ... Je me suis mis à boire, à longues rasades, reprenant à peine ma respiration entre deux goulées, jusqu’à ce que la bouteille fût complètement vide ... Je l'ai reposée sur la table basse et je me suis laissé glisser dans mon fauteuil club ...
A présent, comme Socrate, j'attendais ... J'attendais de ressentir les effets de la potion que j'avais ingurgitée ... Reconnaissant les prémices de ce qu’on m'avait annoncé, je me suis levé promptement et fait quelques pas ... Mais il était déjà trop tard ...
Je me suis alors souvenu de cette mise en garde d'Audiard ...
"Si tu bois un laxatif cul sec, il ne le restera pas longtemps" ...
Je me suis alors souvenu de cette mise en garde d'Audiard ...
"Si tu bois un laxatif cul sec, il ne le restera pas longtemps" ...
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